Le syndrome de persécution est une réalité silencieuse dans le monde professionnel, où certains employés ont souvent le sentiment d’être victimes d’injustices, de complots ou de décisions arbitraires, en particulier dans les environnements où la rigueur manque. Cette situation, bien que présente dans de nombreux pays, prend des dimensions différentes selon les contextes africains et européens.
En Europe, la culture d’entreprise repose sur une rigueur managériale strictement codifiée. Le cadre est bien défini, les règles claires, et l’évaluation des performances repose sur des critères objectifs. Cela ne signifie pas que les sentiments de persécution sont absents, mais ces cas sont souvent gérés avec des outils comme les évaluations régulières, le feedback et le coaching professionnel. Les employés européens, bien que confrontés à une pression élevée, trouvent généralement dans ces systèmes une forme de protection et de recadrage.
En Afrique, et particulièrement dans certaines entreprises où les pratiques managériales restent moins formalisées, ce syndrome de persécution est plus présent. L’absence de rigueur et de transparence dans certaines prises de décision peut donner naissance à des frustrations et à un sentiment d’isolement. Pourtant, l’Afrique a tout pour réussir. Nous disposons des talents, de la créativité, et des ressources. Mais il manque souvent cette rigueur dans la gestion, cette discipline qui permet de construire des environnements de travail justes et équitables.
J’ai rencontré des professionnels qui, après avoir échoué à s’adapter à un système où tout semble flou, décident de quitter leurs entreprises pour chercher un cadre plus structuré ailleurs. D’autres se battent quotidiennement pour garder la tête haute dans un environnement qu’ils perçoivent comme hostile, sans savoir que ce sont souvent ces manques de rigueur et de transparence qui nourrissent leur malaise.
L’Afrique a tout pour prospérer, mais il est temps d’instaurer des standards clairs et rigoureux dans nos entreprises. Ce n’est pas seulement une question de développement économique, mais aussi de respect des talents que nous formons et que nous avons. Lorsque les règles sont connues de tous, le sentiment de persécution disparaît, laissant place à une dynamique de confiance et de collaboration.
Coach Oumar Sy
www.coachoumarsy.com
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