En Mauritanie, l’intelligence artificielle (IA) est en train de faire une sélection brutale entre ceux qui s’adaptent et ceux qui refusent de se remettre en question. Le monde du travail ne pardonne plus l’inaction, et pourtant, une majorité écrasante d’étudiants mauritaniens continuent de se comporter comme si rien n’avait changé. Leur paresse intellectuelle, leur refus d’apprendre et leur mépris des compétences techniques sont en train de les condamner à une marginalisation professionnelle totale. Le diplôme seul ne suffit plus, et ceux qui n’ont pas encore compris cette réalité seront bientôt totalement inutiles sur le marché du travail.

Dans les universités où j’enseigne et les entreprises que je forme, je vois chaque jour des jeunes incapables de prendre en main leur avenir. Ils pensent que recopier des cours, valider des examens et obtenir un diplôme suffisent à décrocher un emploi. Ils refusent de développer de nouvelles compétences, n’investissent pas dans leur apprentissage et passent leur temps à se plaindre du manque d’opportunités. Ce n’est pas le marché du travail qui est bloqué, ce sont eux qui se sont eux-mêmes exclus par leur propre paresse.
Prenons un exemple concret. Une banque mauritanienne a récemment ouvert des postes d’analystes de données. Sur 200 candidatures reçues, seulement 10 % des candidats savaient utiliser un simple tableau croisé dynamique sur Excel. Aucun n’avait une certification en Power BI, SQL ou Python. Comment peut-on espérer décrocher un poste stratégique en 2025 avec des compétences de 1990 ? Le poste a finalement été confié à un étranger, pendant que des centaines de diplômés locaux pleurnichent sur le chômage. Le problème n’est pas l’entreprise. Le problème, c’est le niveau catastrophique des candidats.
Dans le marketing et la communication, la situation est encore plus ridicule. Alors que l’IA permet d’automatiser la création de contenu, d’optimiser les campagnes publicitaires et d’analyser le comportement des consommateurs en temps réel, 90 % des étudiants en communication en Mauritanie n’ont jamais entendu parler du SEO avancé, du programmatic advertising ou du machine learning appliqué au marketing. Ils pensent encore que gérer une page Facebook ou faire des visuels sur Canva suffit à être un “marketeur digital”. Le marché, lui, recherche des spécialistes en data-driven marketing, en automatisation et en analyse comportementale. Encore une fois, ce sont des agences étrangères qui récupèrent ces opportunités, pendant que les locaux se demandent pourquoi personne ne les recrute.

Le secteur juridique est tout aussi sinistré. Aujourd’hui, l’IA est capable d’analyser des milliers de documents en quelques secondes, d’automatiser la rédaction de contrats et de générer des analyses juridiques ultra-précises. Pourtant, les étudiants en droit en Mauritanie continuent d’étudier comme si nous étions encore dans les années 80, ignorant totalement que leur profession est en train d’être redéfinie par les nouvelles technologies. Ils sortent diplômés sans savoir utiliser un logiciel de LegalTech, sans comprendre l’analyse prédictive du droit et sans aucune formation sur la transformation numérique de leur secteur. À ce rythme, ils seront remplacés avant même d’avoir eu le temps d’exercer.
Et que dire de ceux qui prétendent vouloir une carrière en informatique et intelligence artificielle ? En 2024, il est inconcevable qu’un étudiant en informatique n’ait jamais développé un modèle de machine learning, qu’il ne maîtrise pas l’automatisation des tâches via des scripts ou qu’il ne comprenne pas le fonctionnement des architectures neuronales. Et pourtant, c’est la norme en Mauritanie. Dans les formations que je donne, il m’arrive de voir des étudiants en Master qui n’ont jamais fait une seule analyse de données en Python, qui n’ont jamais testé un algorithme d’IA, et qui n’ont aucune idée des compétences réellement demandées par les entreprises. Ils veulent être développeurs, mais ne programment pas. Ils veulent être ingénieurs, mais ne savent pas résoudre un problème technique par eux-mêmes. Ils ne sont pas en retard, ils sont totalement hors-jeu.

Le pire dans cette situation, c’est que ces mêmes étudiants qui refusent de faire l’effort de se former passent leur temps à critiquer le marché. Ils accusent les entreprises de ne pas embaucher, se plaignent de la concurrence étrangère, mais ne font rien pour devenir compétitifs. Ils veulent un salaire, mais ne veulent pas travailler. Ils veulent un poste, mais ne veulent pas apprendre. C’est la génération de l’excuse et de la passivité.
L’intelligence artificielle ne vole le travail de personne. Elle met simplement en évidence ceux qui ne sont pas à la hauteur. Dans un monde où tout va plus vite, où la performance est mesurable en temps réel et où la technologie remplace les tâches répétitives, les travailleurs inutiles disparaîtront, tout simplement. Ceux qui se forment, qui s’adaptent et qui maîtrisent les outils numériques auront toujours un avantage écrasant sur les autres.
Il est temps d’arrêter l’auto-sabotage. Les opportunités existent, mais elles ne sont pas pour tout le monde. Elles sont réservées à ceux qui se lèvent tôt, qui travaillent dur et qui investissent dans leur propre avenir. Si vous attendez qu’on vous donne un emploi sans rien faire, vous allez attendre toute votre vie.
Je suis Coach Oumar Sy, expert en stratégie digitale et en transformation des entreprises. J’enseigne dans les universités et les entreprises mauritaniennes et je constate chaque jour la réalité du marché. Il y a ceux qui se forment et qui réussissent, et il y a ceux qui stagnent et qui accusent les autres de leur échec. Le choix vous appartient.
Coach Oumar Sy
Laissez un Commentaire