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Big Diadieuf Show / Mozbi en Concert : « Ma musique est une chronique de la vie quotidienne de ces familles… »

À l’aube du Big Diadieuf Show, événement phare prévu le 1er février 2025 à l’esplanade du Stade Olympique de Nouakchott, Mozbi, artiste profondément enraciné dans la réalité mauritanienne, nous livre une réflexion dense et engagée. Porté par une conviction inébranlable que l’art peut transformer les sociétés, il revient sur son parcours, sa vision et les fondements d’un projet qui dépasse le cadre d’un simple spectacle.

Coach Oumar Sy : Le Big Diadieuf Show semble aller au-delà du simple spectacle. Que représente-t-il réellement pour vous, et pourquoi une telle initiative aujourd’hui ?

Mozbi : Le Big Diadieuf Show n’est pas qu’une scène, c’est une déclaration. Une affirmation que nos quartiers populaires, souvent étiquetés par des préjugés de précarité, sont en réalité les cœurs battants d’une humanité vibrante. Dans ces lieux, des familles survivent à une marginalisation silencieuse, jonglant entre le poids de la pauvreté et l’aspiration à une vie digne. Ces quartiers sont des foyers de créativité, de solidarité et de rêves étouffés. Ce spectacle est une tentative de raviver ces espoirs et de rappeler que l’art peut être une réponse, un souffle d’espoir dans le chaos.

Coach Oumar Sy : Votre art s’ancre dans une réalité sociale complexe. Quels récits espérez-vous faire émerger lors de ce spectacle ?

Mozbi : Mon art est une chronique de la vie quotidienne de ces familles qui luttent pour exister dans un environnement qui les invisibilise. Dans la banlieue, il n’y a pas de confort pour rêver, seulement des urgences à gérer. Les enfants affrontent la déscolarisation, les parents jonglent entre emplois précaires et espoirs fragiles. À travers mes chansons comme Yenama ou Diadieuf, je veux mettre en lumière ces récits souvent tus : les sacrifices des mères qui travaillent sans relâche, les jeunes qui portent sur leurs épaules le poids des attentes familiales, mais aussi les moments de solidarité où tout semble possible malgré les épreuves.

Coach Oumar Sy : La culture est souvent perçue comme un luxe. Comment voyez-vous son rôle dans la transformation sociale, surtout dans ces contextes ?

Mozbi : Dans les banlieues, la culture est bien plus qu’un divertissement. Elle est une arme douce, un moyen de réappropriation de l’espace et du discours. Là où les politiques publiques échouent, l’art peut devenir un refuge, un exutoire, un espace où l’on se réinvente. En Mauritanie, la culture doit être reconnue comme essentielle pour briser les cycles de l’exclusion et donner une voix aux familles qui se battent pour exister. Avec le Big Diadieuf Show, je veux prouver que la culture peut transformer la souffrance collective en un langage universel de résilience et de dignité.

Coach Oumar Sy : Ce projet semble fédérer des publics très différents. Quelle est la clé de cette transversalité ?

Mozbi : Le Big Diadieuf Show est une rencontre entre générations et classes sociales. Il parle aux jeunes qui cherchent un avenir, mais aussi aux parents qui rêvent d’un présent meilleur pour leurs enfants. Les familles de la banlieue y retrouveront leurs propres combats, et les spectateurs des centres urbains découvriront une facette souvent ignorée de notre société. Ce dialogue est essentiel, car il nous rappelle que malgré nos différences, nous partageons une humanité commune.

Coach Oumar Sy : Sur le plan logistique, comment avez-vous assuré que ce projet reste accessible à tous ?

Mozbi : L’accessibilité est un pilier de cet événement. Nous avons veillé à ce que les tickets soient à des prix abordables : 150 MRU pour un accès standard, 500 MRU pour un accès VIP. Les points de vente sont répartis dans les zones stratégiques de Nouakchott, afin que les familles des banlieues puissent elles aussi participer. Mais au-delà des prix, l’inclusivité est dans l’esprit même de cet événement : il ne s’agit pas d’un luxe réservé à une élite, mais d’un moment de communion pour tous.

Coach Oumar Sy : En regardant au-delà du Big Diadieuf Show, quel impact espérez-vous laisser sur la jeunesse et les familles des banlieues ?

Mozbi : Je veux que cet événement soit une source d’inspiration durable. Pour les jeunes, je souhaite qu’ils se réapproprient leurs rêves, qu’ils réalisent que leur valeur dépasse les limites imposées par les circonstances. Pour les familles, je veux qu’elles ressentent un élan collectif, qu’elles se rappellent qu’elles ne sont pas seules. Le Big Diadieuf Show est plus qu’un spectacle : c’est un appel à réinventer nos vies, un plaidoyer pour l’entraide et la solidarité.

Dans les ruelles de nos quartiers, les enfants jouent, les mères s’inquiètent, les pères se battent pour ramener un revenu, et chaque jour est une lutte pour garder espoir. Le Big Diadieuf Show est une célébration de cette humanité, une reconnaissance de la richesse que ces familles apportent à notre société. Le 1er février 2025, c’est à elles que nous rendrons hommage.

Points de vente des tickets : Retrouvez les lieux de vente et les contacts sur l’affiche officielle pour réserver vos places dès maintenant.

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